Etude publiée en avril 2022 aux Etats-Unis sur les effets du Neurofeedback Dynamique (méthode Neuroptimal ®) chez des patients atteints de cancer.

Extraits choisis. Lien de l’étude complète en fin de l’article.

Les résultats de cette étude sont très prometteurs et montrent les bienfaits du Neurofeedback Dynamique notamment sur la fatigue et les troubles cognitifs qui se manifestent chez les patientes atteints de cancer du sein.

Résumé

La présente étude visait principalement à améliorer la qualité de vie des survivants au cancer et les soins qui leur sont prodigués en évaluant l’efficacité du neurofeedback en tant que thérapie complémentaire et alternative pour atténuer divers effets secondaires de la guérison chez les survivants du cancer du sein. 

On entend par effets secondaires les troubles cognitifs et la fatigue dus au cancer ainsi que d’autres symptômes comme la qualité du sommeil. La présente étude a mis à l’essai un protocole pour mesurer l’influence du neurofeedback sur différentes habiletés cognitives des survivantes du cancer du sein ayant terminé leurs traitements, notamment à l’aide d’une évaluation objective des fonctions neurocognitives (CNS Vital Signs ),

Objectif

La fatigue et les troubles cognitifs qui se manifestent après un cancer sont des effets indésirables qui, souvent, perdurent après les traitements et nuisent à la qualité de vie. L’étude vise à évaluer la efficacité du neurofeedback et ses effets sur le fonctionnement cognitif et la fatigue des survivants du cancer, particulièrement la efficacité des stratégies de recrutement, du protocole de recherche et des mesures de résultats.

Méthodologie

 Les participantes ont suivi 2 séances de neurofeedback par semaine, pendant 10 semaines. Les résultats ont été évalués à l’aide d’échelles d’auto-évaluation validées, ainsi que par des tests neurobiologiques avant, pendant et après le traitement par neurofeedback.

Résultats

La rentabilité du protocole de neurofeedback a été avérée : la procédure s’accompagne d’une diminution significative des troubles cognitifs, de la fatigue, des troubles du sommeil et des symptômes psychologiques.

Le neurofeedback pourrait se poser en thérapie complémentaire efficace et non invasive pour traiter les troubles cognitifs qui ont suivi chez les survivants du cancer du sein après les traitements.

Les troubles cognitifs liés au cancer, aussi appelés « brouillard mental », sont des effets indésirables qui entraînent pendant et après les traitements, et qui ont des répercussions sur la qualité de vie.

On a constaté, chez les survivantes du cancer du sein, des changements cognitifs associés à la régénération, à la radiothérapie et à l’endocrinothérapie . Les tests neuropsychologiques objectifs correspondent aux fonctions cognitives démontrées un déclin global du fonctionnement cognitif, notamment des aptitudes verbales, de l’apprentissage à court terme et de l’attention, également des liens entre les traitements et la dépression, l’anxiété et la fatigue physique. La fatigue liée au cancer est le symptôme le plus fréquent, le plus pénible et le plus invalidant rapporté par les survivants ; il est présent jusqu’à 6 six ans après les traitements à des niveaux cliniquement significatifs chez environ un tiers des survivants du cancer. Selon une revue systématique des troubles cognitifs dus à la régénération, la perception de l’atteinte cognitive entraîne des changements pénibles dans le quotidien de la personne, notamment sur l’emploi. Les personnes ayant reçu de la colère pour traiter un cancer du sein ont trouvé difficile de reprendre le travail à pleine capacité et ont vu leur santé physique et mentale se détériorer. Après les traitements, les troubles cognitifs font partie de l’expérience du cancer de la personne, mais il y a souvent un manque de reconnaissance, de soutien et d’intervention, car le relâchement de la rémission éclipse les effets indésirables toujours présents après les traitements.

Il y a de plus en plus de survivants au Canada et aux États-Unis ; la demande pour reconnaître et traiter les effets secondaires du cancer et des traitements ne cesse donc de croître. Les quelques études publiées ont évalué certaines interventions visant à alléger les troubles cognitifs liés au cancer, par exemple le cognitif, l’activité physique, les changements alimentaires et les psychostimulants. Or, le besoin de trouver des traitements efficaces, corroborés par la recherche et éventuellement utilisables par différents services de santé en oncologie, est bien présent. 

Actuellement, les patients ont de plus en plus recours à des pratiques médicales complémentaires et alternatives pour traiter les symptômes persistants, et ce, malgré que ces services ne soient pas financés ou couverts par l’assurance maladie.

Le neurofeedback est justement l’une de ces nouvelles pratiques dont les résultats préliminaires sont prometteurs. Cette approche emploie une technologie à la fine pointe pour stimuler les capacités du cerveau à se guérir lui-même selon les principes de conditionnement opérant et de neuroplasticité, c’est-à-dire la capacité du système nerveux à répondre à des stimuli, comme le neurofeedback, et à réorganiser sa structure, ses fonctions et ses connexions. Cette pratique a pour principaux avantages d’être sûre et de produire des résultats stables à long terme. Les effets indésirables, comme les maux de tête et la fatigue, sont rares ou passagers. De plus, la réorganisation fonctionnelle du cerveau se produit après les séances de neurofeedback, ce qui s’avère un indicateur de neuroplasticité et confirme les observations voulant que les bienfaits perdurent après le traitement. Le neurofeedback enseigne à modifier la fréquence des ondes cérébrales pour améliorer l’efficacité du système nerveux central. L’activité cérébrale est mesurée à l’aide de capteurs représentés sur le cuir chevelu, puis interprétée par un logiciel et renvoyée au cerveau en temps réel. Dans les approches traditionnelles de neurofeedback, on pose un diagnostic pour ensuite appliquer des protocoles particuliers visant à éliminer ou à augmenter certaines fréquences cérébrales bien spécifiques associées à des problèmes donnés.

La technologie avancée NeurOptimal®Dynamical Neurofeedback est une méthode conviviale qui exploite les propriétés dynamiques du cerveau ; il s’agit du seul système de neurofeedback à faire appel à des systèmes mathématiques non linéaires . Contrairement aux systèmes linéaires, le neurofeedback dynamique ne pose aucun diagnostic. La technologie NeurOptimal permet à chaque cerveau d’atteindre un fonctionnement optimal, car elle lui fournit des informations sur les perturbations de son activité électrique au moyen d’une diffusion auditive. Elle favorise ainsi l’autorégulation, la souplesse et la résilience du cerveau et du système nerveux central, qui contrôle les autres systèmes du corps, tous interreliés et interdépendants. 

L’autorégulation de l’activité cérébrale se pratique depuis des millénaires par la méditation, le yoga et les arts martiaux. 

Or, le neurofeedback produit les mêmes résultats, mais plus rapidement et plus efficacement.

Le neurofeedback constitue une nouvelle approche holistique des soins de survie au cancer qui appartient aux thérapies complémentaires et alternatives de type corps-esprit. Ces pratiques sont optimisées sur la guérison dans toutes ses dimensions, émotionnelles, physiques, mentales et spirituelles. Un grand nombre de survivants disent avoir recours aux médecines complémentaires et alternatives, dont les approches corps-esprit. Le neurofeedback est souvent employé en psychologie comme complément ou thérapie alternative à la psychothérapie conventionnelle ou aux médicaments. Cependant, il n’est toujours pas intégré à la recherche et au courant médical dominant, qui finance peu les stratégies non pharmaceutiques. Par ailleurs, un récent sondage a révélé que certains survivants se tournent vers différentes approches de neurofeedback pour gérer efficacement les symptômes à long terme, comme la fatigue, les troubles cognitifs, l’anxiété, la dépression et les troubles du sommeil.

Dans une étude par entrevues, les thérapeutes en neurofeedback et les participants ont rapporté que le neurofeedback avait aidé les survivants du cancer à apaiser leurs symptômes et à reprendre leur vie en main . Une étude de 2013 concluait à la nécessité de pousser la recherche sur le neurofeedback en tant que traitement sûr et efficace des troubles cognitifs provoqués par le cancer., l’étude préliminaire ayant constaté une amélioration significative de la fonction cognitive, de la fatigue, de la qualité du sommeil et du bien-être psychologique rapportées par des survivantes du cancer du sein après 10 semaines de neurofeedback dynamique.

Résultats

Le groupe de participantes (n=16) se composait de femmes ayant reçu un diagnostic de cancer du sein dans les six ans précédant l’étude. Les femmes étaient âgées de 45 à 75 ans, pour une moyenne de 56 ans. Au départ, l’intensité des symptômes associés aux troubles cognitifs post-cancer était notée entre 4 et 7 sur 10 (moyenne de 5) et la fatigue entre 2 et 8 (moyenne de 4).

voir le détail chiffré des résultats dans l’étude complète (lien ci-dessous)

Les participants n’ont rapporté aucun effet secondaire pénible ou indésirable pendant ou après les traitements de neurofeedback, ce qui les a aidés à terminer le protocole et montre aussi que cette approche complémentaire et alternative ne pose pas de risque pour les survivants du cancer. D’ailleurs, lors du suivi, des participantes ont dit avoir déjà prévu des séances supplémentaires pour continuer d’améliorer leurs fonctions cognitives.

Conclusion

Les résultats de l’étude ont démontré la efficacité du neurofeedback dynamique et non linéaire NeurOptimal pour soulager les symptômes post-traitement des survivants du cancer du sein. Les résultats préliminaires sont encouragés et corroborent l’efficacité et la sécurité du neurofeedback dynamique. D’autres études seront nécessaires pour confirmer les conclusions auprès d’un échantillon de survivants de plus grande taille, et pour déterminer les meilleurs paramètres (calendrier de traitement, fréquence et nombre de séances de neurofeedback) qui pourraient déclencher les symptômes débilitants et persistants que ressentent les survivants comme les troubles cognitifs dus au cancer, la fatigue et les troubles du sommeil.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9040773/pdf/conj-32-2-223.pdf

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9040773/